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Un virus très contagieux pour les porcs et les sangliers aux conséquences sanitaires et économiques extrêmement graves pour la filière. 

Des cas en Italie, sur des sangliers à moins de 100 km des frontières donc un risque de dissémination en France non négligeable.

L’importance du respect strict des mesures de biosécurité comme seul rempart efficace au virus et l’obligation de déclaration dès le premier porc pour garantir une surveillance complète.

 La Peste Porcine Africaine (PPA, ou Fièvre Porcine Africaine FPA) est une maladie virale qui touche les porcs domestiques et les sangliers. Elle n’est pas transmissible à l’homme. Ce virus très contagieux est présent dans le sang, dans les muscles et dans toutes les excrétions et sécrétions des animaux vivants ou morts (jusqu’à 10 jours dans les fèces, plusieurs mois dans les produits séchés et jusqu’à plusieurs années dans la viande congelée). Après 3 à 14 jours d’incubation les premiers symptômes se déclarent avec forte fièvre, abattement, baisse d’appétit et surconsommation d’eau ou augmentation de la mortalité et ce sur toutes les classes d’âge. La mortalité est proche de 100 % en moins de deux semaines pour la forme aigüe. Le taux de mortalité élevé et les restrictions commerciales imposées aux pays touchés conduisent à des pertes économiques majeures.

La PPA sévit en Europe depuis plusieurs années déjà et très récemment en Belgique, en Allemagne et maintenant en Italie avec un premier cas découvert sur un sanglier le 5 janvier 2022 dans le Piémont, à moins de 100 km des frontières Françaises. À ce jour le nombre de cas est de 8, tous concernent des sangliers, dans une zone d’environ 20 à 30 km.

Les moyens de contamination sont nombreux. Tout contact avec un animal porteur du virus (sanglier, porc, mais aussi chien de chasse par exemple), avec des matériaux contaminés (bottes, vêtements, abreuvoirs extérieurs, moyen de transport, roue de voiture, végétation, matériel d’élevage, matériel de chasse…) ou toute ingestion d’aliments issus d’animaux porteurs du virus (déchets alimentaires) sont des sources de contaminations importantes. Le respect des mesures de biosécurité est essentiel pour éviter l’introduction du virus dans les élevages. Les porcs de plein air doivent être parqués de manière à éviter strictement tout contact avec les sangliers. Les règles d’hygiène (pédiluves, lavage des mains, changement de tenue, désinfection du matériel et des moyens de transport,…) doivent être scrupuleusement respectées. De même il ne faut pas nourrir des porcs avec des déchets alimentaires.

Par ailleurs pour garantir une surveillance efficace il est essentiel que chaque détenteur amateur comme professionnel se déclare dès le premier porc. La surveillance et la gestion d’une telle crise potentielle repose sur la connaissance scrupuleuse de tous les lieux de détention sans quoi le virus peut diffuser dans les zones non surveillées, aussi petites soient elles et échapper aux mesures de protection. Cette déclaration obligatoire, indispensable sur le plan sanitaire tient de la responsabilité de chacun en contactant l’Établissement Départemental de l’Élevage (EDE) ou le Groupement de Défense Sanitaire (GDS).

En cas de suspicion il est urgent de contacter son vétérinaire, la DDecPP ou le GDS. Ces acteurs du sanitaire pourront également répondre à vos questions en cas de besoin.

À ce jour même si la France est toujours indemne de PPA la situation est inquiétante car les conséquences sanitaires et économiques seraient graves pour la filière porcine. Même si les Alpes constituent une barrière physique non négligeable le risque de passage de sangliers infectés par les cols, les tunnels ou les zones moins escarpées est bien présent, chacun doit donc être extrêmement vigilant. Les organisations professionnelles sont mobilisées aux cotés de l’administration et des chasseurs afin de tout mettre en œuvre pour éviter l’introduction du virus sur le territoire.

Pour aller plus loin :

 

Contact de l'EdE

EdE du Puy-de-Dôme - 04 73 44 46 00